samedi 14 février 2009

9 millions










Plus de 9 millions de francais ont regardé la finale de Koh Lanta, pas loin d'1/6ème de la population française.




A partir de maintenant je n'accepte plus aucune remarque d'ordre culturelle lorsque j'annonce vouloir me matter le dernier Steven Seagal.




mardi 10 février 2009

Ouverture


Peut-importe la rentabilité de l'initiative, essayons!

lundi 24 décembre 2007

Police Story 1 et 2

Police Story 1 et 2

La suite tant attendue de la filmographie HK de Jackie Chan en DVD nous permet pour une fois d’apprécier l’évolution significative du cinéma d’action de l’époque. En effet, lorsque débarque en 1985 Police Story, Jackie Chan est déjà un acteur starifié bien sûr mais aussi, et surtout, un réalisateur ayant fait ses preuves critiques et commerciale avec, entre autre, le marin des mers de Chine. Fort de cette assise, il semble que le réalisateur, acteur, cascadeur, ait opté pour la surenchère extrême avec ce faux polar.

Suite à une arrestation musclée mais inefficace faute de preuve, l’assistante du boss de la triade est relâchée. C’est à Jackie, jeune policier intenable, qu’il est confié la mission de la protéger en attendant son témoignage. Elle réussira à s’échapper et le fiasco du procès contre le patron de la triade entraîne la rétrogradation de Jackie qui décide de poursuivre son enquête seul.

Ici pas d’appropriation du genre, Jackie Chan ne livre pas un polar noir et nihiliste comme la colonie a l’habitude de nous en donner. Ici la comédie alternera avec les séquences d’actions, le tout agrémentée de quelques scènes de comique gestuel et de jusqu’auboutisme caractériel.

C’est d’ailleurs dans ce mélange des genres que le film loupe un peu son coche et perd le spectateur dans une alternance de scènes dramatiques, comiques, romantiques dont le manque de finesse montre qu’ils constituent un passage obligé entre deux scènes d’action. Parce que voilà, nous faisons la fine bouche mais la substantifique moelle du film, sa seule raison d’exister réside principalement dans ses scènes d’actions absolument dantesques ! Ici, pas d’équivalent dans le monde du cinéma, Jackie Chan et son équipe de cascadeurs défient toutes consciences physiques, s’explosent tout les décors dans la tronche, préfère faire 20 mètres de chutes libre plutôt que de prendre les escaliers, défoncent mes vitrines à coup d’arcades sourcilières… En clair, le Jackie Chan crew est au plus haut de sa forme et rabaisse sans problème les gaudrioles de Jackass au rang de cascades pour la série Derrick.

Sa suite, Police Story 2, reprend les mêmes personnages et surtout le même cahier des charges : humour, baston et cascades improbables. Et pourtant, la sauce ne prend pas aussi bien : le film possède un gros problème de rythme qui risque de pousser les moins courageux d’entre vous à accélérer l’arrivée des scènes d’actions.

Quoiqu’il en soit, ces deux films représentent à eux tout seul ce que le cinéma d’action a put donner de plus dingue en matière d’action et l’avènement de l’ère numérique a fini de les rendre totalement unique car irréalisable maintenant. Michael Bay l’a bien montré dans son final de Bad Boys 2 en reprenant toute la scène d’introduction de Police Story étrangement dégraissée de toute sa spectaculaire et furieuse fraicheur…

mardi 11 décembre 2007

Clerks 2


Clerks 2

Kevin Smith est de retour. Certes, on aime toujours les œuvres du bonhomme mais on avait quelque peu perdu espoir de revoir au cinéma sa création la plus excitante : Jay et Silent Bob. Après leur avoir offert un film entier avec Jay et Silent Bob Contre Attaquent, Kevin Smith nous avait livré le poignant Jersey Girl, premier film sans nos deux vendeurs de beuh préférés. Et pourtant, suite à ses divers projets avortés (notamment le film de SF Roger Danger), il décide de revenir à ses vielles habitudes et de donner une suite à son premier film. C’est donc avec un plaisir non dissimulé que l’on entame la vision de Clerks 2. Autant vous le dire, l’esprit de l’original à été entièrement restitué et l’on retrouve Dante Hicks et Randal Graves tels qu’on les avait laissé… 12 ans plus tôt.

« With no power comes no responsibility »




Les deux potes deviennent orphelins de leur lieu de travail (et de vie) suite à l’incendie de la supérette et du vidéo club qu’ils tenaient depuis de longues années. C’est dans la restauration rapide qu’on les retrouve un an plus tard, la veille du départ de Dante pour la Floride où l’attend un mariage heureux et une vie pépère aux frais de sa future femme. Evidement, quitter sa vie d’antan n’est pas si aisé, et Dante se trouve rapidement face aux problèmes existentiels qu’il contait laisser au New Jersey.

Avec un postulat comme celui-ci, on sait que l’on aura a faire à moult discutions existentielles sur l’amour, le sexe, l’amitié. La couche de neuf qu’apporte Kevin Smith à ses thèmes de prédilection s’inscrit dans ce regard porté sur le passé, à un moment où des personnages se trouvent à une période charnière de leur vie, entre nostalgie post adolescente et dernière chance pour construire une vie future.

Mais point de dissertation neuneu pour trentenaire célibataire, le discours de Kevin Smith reste porté sur les fondamentaux : la culture pop et le sexe cru et si possible complètement déviant. Le personnage de Randal, affranchi de toute barrière intellectuelle sociale et spirituelle, semble représenter l’inconscient de chacun. Ce que l’on refoule sans cesse pour éviter de choquer, lui nous l’envoie en pleine face. Il constitue ainsi le personnage le plus désespérément humain du lot et permet même de donner une morale finale aux antipodes des codes du genre.

La manière dont Kevin Smith distord et malmène le genre bien codifié de la comédie romantique, fait de Clerk 2 (et a fortiori de toute sa filmo) une œuvre quelque peu à part dont la force tient principalement dans la présence d’un fond auteurisant (si si les débats sur Star Wars et le Seigneur des Anneaux sont des discours d’auteur !) inclus dans une forme bassement jouissive. Le plus important reste toutefois cette sensation de liberté mêlée de nostalgie que l’on ressent une fois de plus à la fin du métrage. Bref vivement le prochain.


Clerks 2 (2006)
De Kevin Smith
Ecrit par Kevin Smith
Photo : David Klein
Avec: Brian O'Halloran, Jeff Anderson, Rosario Dawson, Jason Mewes, Kevin Smith, Trevor Fehrman.

Emile

Lady Vengeance


Lady vengeance

Geum-ja, belle femme de 19 ans est accusée, à tort, d’avoir séquestré et étouffé un enfant de cinq ans. Pendant les treize années que durera sa peine, aidée par ses camarades de prison, elle façonne un plan sadique contre celui qui lui a fait porter le chapeau. Or, à sa sortie, la rencontre avec sa fille de treize ans modifie ses objectifs…

Dernier né de Park Chan-wook mais surtout volet final de sa trilogie sur la vengeance, Lady vengeance a la difficile tâche de passer après deux films formellement très différents. Social et posé comme Mister Vengeance ? Furieux et jouissif tel Old Boy ? Voici les questions que l’on peut légitimement se poser en entrant dans la salle obscure. C’est oublier que le sieur Park est un sacré malin. Truffée d’idées tordues et de seconds degrés plaisants, la première partie du film nous place directement du coté d’Old Boy et de son tourbillon de sensation. D’ailleurs l’esthétique, travaillée jusqu'à l’extrême (le costume de Geum-ja, les tapisseries de son appartement…), va encore plus loin que pour son aîné, vers une stylisation outrancière. Pourtant, et c’est là le plus réjouissant, la seconde partie du métrage aborde de manière frontale LA question cachée sous le voile des trois films (surtout dans Mister vengeance) : la vengeance est-elle l’ultime acte de rédemption. Loin de nous la servir comme un sujet de philo du Bac, Park Chan-wook en profite pour l’enrober de situations extrêmement sadiques (on dirait presque du Miike) et paradoxalement drôles. Le tout donne un propos d’une justesse étonnante, preuve de la virtuosité de sa mise en scène. Les défauts minimes, comme un léger manque de rythme ainsi qu’une symbolique parfois lourdingue, n’entachent en rien ce dernier volet qui réussit à rendre cohérant cette trilogie de la vengeance.

Emile.


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